Et si l'art était le meilleur antidote à notre monde sans esprit ? Et si entendre Albert Camus, Stefan Zweig ou encore Tolstoï faire "retentir le silence par l'art", était la plus belle oeuvre contre notre monde rationaliste, nihiliste et terroriste ?

De L’Individu ingouvernable à Un monde sans esprit, qui vient de paraître, en passant par l’entretien donné à Politis au lendemain de l’attentat de Nice le 14 juillet dernier, Roland Gori, un des initiateurs de l’Appel des appels, replace la montée des théofascismes, du technofascisme et des replis identitaires dans le vide laissé par la mort du néolibéralisme en tant que philosophie.

Gori Roland
janvier 2017, par serge cannasse 

L’établissement de normes, souvent traduites par des recommandations et des protocoles, a indéniablement constitué un progrès dans la prise en charge de nombreux états pathologiques. Cependant leur prolifération menace de submerger le sens clinique des praticiens, ainsi que leur attention aux patients, c’est-à-dire en définitive d’attenter à la liberté créatrice des uns et des autres. En effet, le problème est loin de ne se cantonner qu’à la médecine. Il touche de plus en plus tous les domaines de l’activité humaine.

Nouvelle circulaire sur la formation des enseignants spécialisés :

DES MILLIERS D’ÉLÈVES EXCLUS DE L’ÉCOLE INCLUSIVE !

 

Le Ministère de l’Éducation Nationale s’apprête à publier une circulaire qui mettra fin à l’aide spécialisée apportée par les Rééducateurs de l’éducation nationale dans le cadre des RASED, aux élèves rencontrant des difficultés d’adaptation à l’école, en l’absence de trouble ou de handicap. Cette circulaire sera présentée au Conseil supérieur de l’éducation le 26 janvier prochain.

Automne 1925, Odessa.

Eisenstein filme l’écrasement en 1905 d’une révolte populaire, prémisse de la révolution russe d’octobre 1917. D’abord accablée, puis révoltée par la mort d’un marin, la foule crie vengeance et réclame justice. La riposte est sans pitié. Les cavaliers cosaques chargent la foule, et écrasent la rébellion dans le sang. La révolution patientera encore douze ans.

Par Roland Gori, à lire dans Libération