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Le 24 novembre 2017, Roland Gori, philosophe, psychanalyste, professeur émérite de psychopathologie clinique à l'Université Aix-Marseille, m'a fait l'honneur de me recevoir à Paris. Après un bon déjeuner, nous nous sommes assis, un micro posé entre nous deux. Devant moi, ses derniers livres, mes feuilles avec mes questions. Devant lui, un énorme dossier qui ne le quitte jamais. Il contient des articles de presse, des citations, des extraits de ses conférences. Et nous avons passé l'après-midi à parler
Centre d’Animation Place des Fêtes
2, rue des Lilas, 75019 PARIS, métro Place des Fêtes
Vendredi 8 décembre 2017 à partir de 19H45
Qu'en est-il du geste, de la parole et du regard dans le champ de la médecine, de la psychanalyse et des contacts avec le monde extérieur à l'ère de la révolution numérique ? Qu'en est-il de la pudeur, de l'intime, à l'heure où l'impudeur nous guette dès que notre corps est sollicité ?
Le thème se déclinera sur 3 après-midis.
1 conférence introductive et 2 tables rondes par après-midi.
Dates : les samedis 13 janvier, 7 avril et 26 mai 2018 de 14:00 à 18:00
Lieu : Ecole Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm, Paris 5e, amphithéâtre Dussane
Le nombre des places est limité. S'inscrire dès que possible.
Par Roland Gori - Professeur honoraire de Psychopathologie clinique à l’Université d’Aix Marseille.
Animée par Frédéric Forest - Chercheur associé au centre de recherche Psychanalyse Médecine et Société (Paris Diderot).
Le terrorisme rationnel des machines et des algorithmes, la marchandisation de la culture, du soin et de l’éducation, tendent à priver les citoyens et les peuples de leurs passés comme de leurs avenirs. Grandes sont alors les tentations de renouer avec les racismes et les populismes nationaux, tribaux ou religieux.
Camus est notre contemporain. Son œuvre éclaire les ténèbres de notre temps. Dans l’éditorial de Combat du 3 novembre 1944, intitulé « Le pessimisme et le courage », Camus, en réponse à des auteurs démocrates-chrétiens qui condamnent les philosophies de l’absurde et du désespoir, accusées d’être à la source du nazisme, affirme qu’une « philosophie négative n’est pas incompatible, dans les faits, avec une morale de la liberté et du courage[2] ». Ce n’est pas en ignorant le nihilisme d’une époque que nous obtiendrons la morale et le courage politique dont nous avons besoin. C’est le diagnostic que je porte sur notre présent.
Par Roland Gori, à lire dans Libération
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