par Barbara Cassin

Quand on dit « bonjour » ou « good morning », on souhaite que la journée soit bonne. Quand les Grecs se saluaient, ils disaient « Khaire », « jouis », réjouis-toi de la beauté du monde dont tu fais partie. Les Latins disaient plutôt « vale », « sois en bonne santé ». En arabe, en hébreu, on fait v%oe%u que « la paix soit avec toi ». En mandarin, paraît-il, on demande : « As-tu mangé ? » C'est toujours bonjour, mais on n'ouvre pas le monde de la même manière. Il y a quelques...

par Roland Gori

Les Français manquent cruellement d'espoir, de confiance dans l'avenir, et craignent pour le pain quotidien de leurs enfants. Selon certaines enquêtes, un Français sur deux craint de se retrouver SDF, plus de deux Français sur trois pensent que l'avenir de leurs enfants sera pire que le leur. C'est une crise dans le ciel de la démocratie qui, tel le nuage de l'éruption volcanique, obscurcit l'horizon de nos contemporains.

par Pierre Delion

Pouvoir débattre de la psychanalyse et de ses limites en matière de système psychopathologique et/ou de réussite thérapeutique est une des possibilités offertes par le débat démocratique. A condition de la faire de façon informée et rigoureuse. Mais profiter de son aura médiatique pour en abuser et transformer le toujours nécessaire débat en caricature est une lâcheté. Et la démocratie actuelle, ravagée par sa dérive médiatique simplificatrice n'a pas besoin de ce coup de pied...

par Joël Henry, travailleur social, et Michel Chauvière, directeur de recherches au CNRS

Il est maintenant bien connu que l'organisation mondiale du commerce (OMC) préconise la libéralisation de tous les services, notamment depuis l'accord général sur le commerce des services (AGCS) et que l'union européenne se fonde, de son côté, sur le libre marché et la concurrence non faussée, pour le meilleur et la liberté de chaque individu. Cette orthodoxie libérale est, selon les temps et les pays, plus ou moins régulée par les États (et les collectivités territoriales)

Donnons-nous les moyens d'arrêter la stigmatisation

Chronique de Barbara Cassin dans l'Humanité

Parmi les livres que j'ai édités récemment, l'un m'est particulièrement cher : les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l'islamophobie savante. Dans le dernier numéro de Elle, le rappeur Akhenaton dit qu'il vient de le lire : « Un livre plus qu'utile par les temps qui courent ! » Quand on a présenté le livre à l'Unesco, on a bien vu que le mot d'islamophobie faisait grincer quelques dents, comme si, même savante, elle risquait de faire de l'ombre à l'antisémitisme.