Vient de paraître : "L'Education nationale en danger", une note de la Fondation Copernic

Par Josiane Boutet (coord.), Julien Bach, Elisabeth Bautier, Stéphane Bonnery, Prisca Kergoat, Caroline Mécary, André Ouzoulias.

Présentation de l'ouvrage consultable aussi ici.

L’Éducation nationale, c’est plus de 14 millions d’élèves et d’étudiants et plus d’1 million d’enseignants. C’est aussi le service public dont la mission est la formation et l’éducation de la jeunesse, considérée par tous comme l’avenir d’une nation. L’avenir du service public de l’éducation est pourtant menacé par l’application sans retenue d’un libéralisme aveugle. Tout est bon : suppressions massives de postes, abandon de la carte scolaire, suppression progressive des dispositifs d’aide (Rased, éducation spécialisée, Clin, etc.), soutien délibéré à l’enseignement privé, démantèlement et mise en concurrence des universités (loi LRU), menaces sur l’existence même de la maternelle, etc. La conséquence la plus lourde socialement de cette politique ultralibérale (relevée par toutes les statistiques), c’est que les inégalités sociales au sein de l’école sont de plus en plus grandes, l’échec scolaire de plus en plus socialement marqué ; les inégalités de formation, d’accès aux « bonnes » écoles, aux filières sélectives, aux emplois, n’ont probablement jamais été aussi importantes, creusées par les politiques libérales qui trouvent, ici, un point d’application dramatique. Cette Note de la Fondation Copernic ne se contente pas d’un bilan critique du démantèlement du service public de l’éducation, elle produit surtout un ensemble de propositions alternatives, pour qu’école rime enfin avec égalité des chances et promotion sociale.

Par Roland Gori, à lire dans Libération