“Que devient la littérature dans l’enseignement à l’heure du management Blanquer ?”

Le mardi 19 novembre 2019 à 19 h 30 à une rencontre avec  JOHAN FAERBER en conférence-débat

 

à la villa des créateurs 9 rue Ganneron 75018 PARIS

 

Entrée libre

  JOHAN FAERBER est Professeur de lettres modernes dans le 93, Musicien, Editeur (Lettres Modernes Minard), Directeur de la collection (Classiques & Cie – Hatier).  Critique littéraire, Co-Redacteur en chef de la revue DIACRITIK (Le magazine qui met l’accent sur la culture). Chercheur en littérature. Auteur de l'essai" Après la littérature. Ecrire le contemporain  " PUF  2018, cet ouvrage porte sur la littérature contemporaine – ou plus précisémement sur la mort de la littérature et sa « revie » Johan Faerber

 

" Dans  Après la littérature, la relève que j’évoque n’a rien à voir avec le discours critique actuellement très répandu sur la réparation. Car la littérature n’est jamais là pour réparer les vivants et moins encore le monde. Il ne faut pas réparer les vivants mais relever les mourants. Il faut dès lors cesser, je crois, avec ce discours de la réparation, lénifiant et consensuel – médiatique. La littérature contemporaine, parce qu’elle est écriture, se donne au contraire toujours comme une puissance dissensuelle : elle contredit à chaque instant ce discours du « réparer » qui n’est rien d’autre qu’un discours de développement personnel appliqué à la littérature, c’est-à-dire, comme tout développement personnel, un discours de management, le discours de la récupération après l’effort propre à la tyrannie managériale. Pour cette critique, on répare comme on managerait ses blessures : c’est du management littéraire, du macronisme critique. « Le monde vous brise mais nous avons la solution pour vous faire supporter votre existence détruite » : telle est l’essence nue de ce discours de la réparation. "

Organisateur :

Claude Darras, co-initiateur de ces rencontres de la "Beauté politique"

Au plaisir de vous rencontrer.

https://www.lavilladescreateurs.com/agenda/quand-tout-a-coup-johan-faerber-e-n-etats-degats-des-lieux/

Par Roland Gori, à lire dans Libération