Pétition contre la fermeture du programme de psychologie à la Faculté d'Athène

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Le programme de psychologie de la Faculté de Philosophie, Pédagogie et Psychologie d’Athènes est menacé de fermeture, selon le projet de réforme « Athéna » concernant l’enseignement supérieur grec.

Pourtant il ne rencontre pas les critères de fermeture de Programmes Éducatifs du projet de réforme Athéna. 

  1. C’est le seul programme de psychologie à l’Université d’Athènes, qui donne le titre de psychologue depuis 1993.

  2. Il a 19 enseignants et non pas 0 comme cité dans le projet « Athéna ».

  3. Il accueille 110 étudiants toutes les années académiques et non pas 270 comme cité dans le projet « Athéna »

  4. Le taux de diplômés est un des plus élevés de l’Université d’Athènes.

  5. Ses étudiants obtiennent la troisième moyenne la plus élevée aux examens d’entrée à l’université.

  6. Il forme des professionnels de haute qualité et des docteurs en psychologie clinique, qui offrent des services de santé mentale de très bonne qualité.

  7. Il n’alourdit pas le budget de l’université, puisque les deux cursus de la faculté de Philosophie, Pédagogie et Psychologie partagent les mêmes locaux et le même personnel.

 

 

Cette réforme propose principalement la fusion des différents départements et universités en un grand établissement pour diminuer les dépenses.

En réalité, il s’agit d’un projet de réforme sans aucun fondement scientifique, élaboré sur des critères qui ne reflètent pas la réalité du fonctionnement académique et qui ne tiennent pas compte du développement social et économique du pays. Il s’agit d’un projet qui vise à reconstruire l’Université suivant la logique du marché financier.

Ce qui est prévu, c’est la diminution du nombre des entrants dans l’Université, ainsi que de celui des départements. Cela conduirait à la diminution du nombre des enseignants et des administratifs, même si le gouvernement ne se prononce pas clairement sur la question des licenciements. Il y aurait des postes supprimés et des départs à la retraite non remplacés. Les doctorants seraient recrutés pour enseigner comme contractuels sans aucune obligation de rémunération.

La réforme propose aussi la possibilité pour les étudiants de terminer leurs études plus tôt, au bout de deux ans. Dans ce cas, ce qu’ils obtiendraient ne serait pas un diplôme, mais un dossier de compétences. Ils seraient donc destinés à des postes de moindre qualification qui fonctionneraient comme moyen de pression sur les salaires des diplômés, qui finiront par occuper ces postes pour de petits salaires.

Il est à noter qu’il y aura une diminution du nombre des entrants dans les départements de Philosophie Classique, en particulier celui d’Histoire et d’Archéologie de l’Université d’Athènes, malgré son infrastructure et le nombre important d’enseignants.

En même temps, il y a une augmentation des entrants dans le département de Théologie Sociale!

 

En résumé cette réforme conduira à

  • la fin à l’Université autonome, publique et gratuite

  • le renforcement du contrôle politique central des universités,

  • l’adaptation des études aux objectifs des entreprises pour l’exploitation de la main d’œuvre scientifique

  • l’appauvrissement des sciences sociales

  • l’ouverture de plus en plus de collèges privés

 

Par Roland Gori, à lire dans Libération