La réforme des laboratoires d' analyses

 

Le gouvernement français, par décision d’ordonnance (ordonnance 2010- 49 signée par le président de la république et publiée le 13 janvier 2010), offre l' activité des laboratoires xxd' analyses médicales aux financiers, responsables avérés de la grave crise que nous traversons.

En effet cette réforme a été préparée dans la confidentialité, immédiatement applicable après sa parution, et sans peu de débat parlementaire, alors qu' aucune urgence ne justifiait cette procédure législative d' exception, si ce n' est visiblement une motivation financière.


Le scandale du MEDIATOR révèle les influences et parti-pris qui ont entouré les décisions concernant ce médicament.

Il a été dévoilé par l' initiative isolée d'un médecin, alors que cela nous donne l' exempleà suivre, et de l'espoir pour notre combat.

Il permet de comprendre indirectement le scénario de la réforme de la biologie.

Mêmes influences pour un même but, celui d'enrichir une poignée de nantis et fonds de pensions, quitte à ne pas respecter les gardes-fous, mettre en danger la santé du patient, et nuire à toute une profession.


Lisez l'article de Sud-Ouest pour constater de vos mêmes les effets destucteurs de cette reforme que nous dénonçons en cliquant ici



Cette réforme officiellement, est présentée comme une solution miracle pour améliorer le service des laboratoires d' analyses médicales, et pourtant la quasi-totalité des biologistes français est convaincue du contraire. Pourquoi ?


•D' abord parce qu 'elle impose des contraintes techniques et des obligations de regroupements, financièrement et humainement intenables, afin de contraindre ainsi les biologistes à vendre leur laboratoire aux financiers.

• A ces contraintes techniques, s' ajoutent des baisses tarifaires importantes et répétées, décidées par la CNAM sous prétexte que cette réforme permet un gain de rentabilité !

L' ensemble de ces décisions a des conséquences dramatiques et injustes:

Les laboratoires ne pourront faire face financièrement aux nouvelles obligations de cette réforme, et devront se faire racheter par les financiers. Ces derniers leurs envoient une nuée de commerciaux tenant un discours alarmiste et décourageant, visant à les amener à céder leur outil de travail.

Les laboratoires seront alors transformés en "laboratoires boites-aux-lettres" dénommés "sites" complètement deshumanisés, puisque plus aucune analyse ne sera effectuée sur place, et que la majorité du personnel sera licenciée...

Le patient ne sera plus considéré que comme un simple code-barres, et son sang comme un produit industriel :les tubes de sang navigueront par coursiers à mobylette, et arriveront ....quelque part... comme ils le pourront, les jours de canicule, de grand froid, ou de blocage des routes, dans des usines à analyses.Imaginez la qualité du résultat rendu dans ces conditions...

De plus, en cas d'urgence, le patient sera à la merci de la disponibilité de ces coursiers, ou devra aller embouteiller les urgences à l'hôpital au risque d'une aggravation fatale son état par un diagnostic trop tardif.

Le personnel restant sera limité au strict minimum pour des raisons de rentabilté, et ne sera plus de ce fait disponible à l'écoute du patient . Il pourra changer de "site " d'un jour sur l'autre en fonction des besoins du groupe financier auquel il appartient, ou sera déclassé en coursiers à 1000 euro par mois, histoire de déshumaniser un peu plus ses conditions de travail.

La disparition et la dégradation de ce tissu et service médical de proximité, coûtera plus de 60.000 emplois spécialisés (techniciens de laboratoires, aide-laboratoires, secrétaires médicales, fournisseurs de réactifs, sociétés d'informatique, entreprises de services).

Grâce à cette réforme, l'argent issu de la solidarité, autrefois destiné à rémunérer tous les individus d'une profession, ira vers une poignée de nantis et fonds de pensions et surtout mettra la santé du patient en danger .
Tout ça pour ça !

Pourquoi risquer la santé du patient pour de l'argent, et démolir toute l'infra-structure d'une profession qui représente seulement 2% des dépenses de santé, et qui, selon un sondage LCI des années 2000, arrive en deuxième, après les pompiers, parmi les professions dans lesquelles les français ont le plus confiance ? Cliquez icipour voir ici ce sondage, le mot "laborantin" apparait devant la flêche.

Cette ordonnance malheureusement commence déjà à être appliquée dans les faits, sans être forcément ratifiée par le parlement, mais il est tout à fait possible qu 'elle soit bloquée à la demande du gouvernement.

Beaucoup de lois et d' ordonnances applicables n' ont jamais été appliquées.

Il est tout à fait possible que celle concernant la biologie ne le soit pas non plus, en agissant auprès des politiques, et en leur rappelant que 200.000 français fréquentent leur laboratoire tous les jours.

Et les biologistes pourront amener ces patients à voter pour les partis qui défendent ceux qui travaillent, et non ceux qui modifient les lois pour s' enrichir au détriment des autres...


Signer cette pétition, c' est arrêter ce jeu de massacre. Préserver l’humanisme, l' indépendance, et le savoir-faire d’une profession plébiscitée par les français, maintenir son gisement local d’emplois spécialisées ainsi que l' avenir des jeunes qui ont choisi ce métier avec d' autres perspectives.
Signer cette pétition ce n' est pas défendre une profession qui serait accrochée à son statut et qui refuserait d' évoluer, mais c' est défendre au travers de son maintien, votre propre santé et celle de ceux qui vous sont chers.
Signer cette pétition, c’est demander l' annulation de l' ordonnance auprès du gouvernement, afin d' empêcher le pouvoir financier de continuer à s’implanter dans le secteur de la santé et d’y causer les mêmes dégâts que ceuxqu' il a provoqués dans l’économie.


Sur ce site vous trouverez tout pour vous aider à promouvoir cette pétition des patients sur le terrain

signer et faire signer directement en ligne ( zone située en haut et à droite)

télé charger (en cliquant ici)un document explicatif à distribuer et faire lire aux patients .


Il n'y a pas de date limite d'envoi, mais le mieux est de les recueillir au plus vite.

télécharger (en cliquant ici) un bordereau à faire signer par les patients et à télécopier au
09 72 16 00 72 (coût appel local non surtaxé).

télécharger une affiche format A4 en cliquant ici


Par Roland Gori, à lire dans Libération