Cassandre en danger de mort


Chers amis,


Demain, nous allons recevoir à notre bureau le dernier numéro de /Cassandre/, que vous recevrez vous-mêmes dans quelques jours si vous êtes abonnés.

Nous nous battons aujourd'hui pour que ce numéro http://www.horschamp.org/spip.php?article2440 ne soit pas *VRAIMENT* le dernier.

Depuis 15 ans, Cassandre a tenté d'offrir une autre information artistique et culturelle. De réagir à la tendance qui voit nos confrères, même les plus honorables à l'origine, se transformer en guides de la consommation du spectacle. D'analyser les interactions entre l'évolution d'une société et les transformations de son imaginaire. De mettre en valeur des artistes et des acteurs culturels qui %oe%uvrent là où l'art "ne va pas de soi" (dans les banlieues, en prison, dans,les hôpitaux, en milieu rural... D'affirmer que les inégalités de "capital culturel" ne sont pas une fatalité.


Cette aventure éditoriale, on s'en doute, n'est pas rentable. Ni «bankable» pour des annonceurs. Ni "sexy" pour les diffuseurs et les médias. Elle n'a pu vivre qu'avec des soutiens publics, sans jamais pour autant cesser de se montrer critique envers les tutelles du monde culturel et ses institutions. Dans un contexte où l'existence service public de la culture est gravement menacée par un gouvernement qui ne conçoit la culture qu'au service de sa communication ou de grands groupes privés des industries culturelles, une grande partie de ces ressources nous a été retirée au fil de ces dernières années par l'Etat. Les collectivités territoriales qui nous soutiennent ne peuvent à elles-seules compenser ce désengagement .


Nous mettons aujourd'hui nos partenaires devant leurs responsabilités, mais au delà, c'est à nos lecteurs et amis de nous manifester leur désir de voir l'aventure se prolonger. En nous lisant, tout d'abord. Et aussi en relayant cette information dans leurs journaux, sur leurs sites, leurs blogs, leurs "réseaux sociaux":
http://www.horschamp.org/spip.php?article2922


Parce que nous avons la prétention de croire que notre disparition créerait un véritable vide dans le paysage éditorial de la presse culturelle. et que, de surcroît, notre disparition ne serait que le signe avant coureur de l'asphyxie de toutes les expériences culturelles et artistiques qui nos défendons et qui défendent, loin des sunlights et sur des terrains "difficiles", une certaine idée du service public de la culture.

D'avance, merci à vous de faire circuler cette information!! Sans votre soutien, Cassandre-Horschamp, qui a annoncé la catastrophe présente, a fort peu de chance de passer l'hiver.


Valérie de Saint-Do


Cassandre-Horschamp, 16 rue Girardon, 75018 Paris.

01 40 35 00 98

www.horschamp.org

www.microcassandre.org